lundi 13 août 2007

Une autre planète...

Ohéééé!
Voici quelques nouvelles après avoir visité le sud ouest de la Bolivie et ce qui constitue la partie la plus méridionale de notre voyage...
Nous avons commencé par Potosi, capitale du département du même nom et ancienne ville la plus riche d'Amérique Latine de par son activité minière.
Et les traces de cette splendeur sont encore vivaces!! On a vraiment beaucoup aimé se balader dans ses petites ruelles à l'architecture coloniale ouvragée, découvrir ses quartiers populaires offrant des vues splendides sur la ville et un contact chaleureux avec les habitants, décidément une des plus jolies villes que l'on ait visité.

A l'occasion de la fête nationale (le 6 aout, date de l'indépendance) pour halluciner sur la ferveur patriotique des boliviens... Déploiement de défilés, de drapeaux, discours en tous genres, un peu fatiguants à la longue... Mais, quelques étudiants nous ont quand même réservé des défilés un peu moins à la mode militaire que ceux de la plupart des corporations professionnelles... Quelle fête!!
Potosi est dominée par le "Cerro Rico", montagne à l'origine d'une grande partie de la richesse de l'Espagne et d'autres pays européens par la quantité d'argent qui en a été extraite... (une légende veut qu'avec tout l'argent extrait des mines de Potosi on aurait pu construire un pont entre la Bolivie et l'Espagne)... Aujourd'hui, les mines sont encore exploitées par des entreprises minières ou des coopératives.

Ces dernières n'en ont que le nom puisque les mineurs qui en font partie ne travaillent exclusivement que pour leur pomme... S'ils extraient du minerai (plus trop d'argent mais plutôt du plomb, du zinc et du cuivre à l'heure qu'il est...) ils gagnent des sous sinon...rien du tout.
On est donc partis voir dans quelles conditions ils travaillaient et on a constaté, choqués, que nos guides de voyage n'avaient pas menti... Ils travaillent exactement dans les mêmes conditions qu'au XVIème siècle... Pas d'outils mécaniques, tout est fait à la main ou à la dynamite, sans aucun souci pour leur santé...et tout ça pour des clopinettes, les entreprises qui traitent le minerai extrait ne payant qu'une somme ridicule comparé à la difficulté et au temps passé sous terre (parfois 24h d'affilée).
Enfin, on n'en finirait pas de vous raconter les aberrations qui se déroulent au su et au vu de tous à Potosi...(juste pour vous faire une idée, on aurait aussi pu construire un pont entre Madrid et Potosi avec les 8 millions d'indiens et de noirs africains morts dans les mines du Cerro Rico).
Après 2 jours passés dans cette ville ambigüe, nous sommes arrivés à Uyuni pour la visite du salar (désert de sel) du même nom, et de l'extrême sud du pays, tout près de la frontière chilienne... On croyait savoir ce qui nous attendait après les nombreuses photos et descriptions qu'on avait pu en avoir, mais ça été encore plus incroyable que prévu...
Pour commencer, le salar d'Uyuni est le plus grand du monde (11000 km carrés, l'équivalent de 2 départements français).

Imaginez (avant d'aller vérifier par vous mêmes) une étendue d'une blancheur aussi aveuglante que la neige à perte de vue... Imaginez, au milieu de cette étendue, une île (littéralement) rocheuse recouverte de corail (!!) et de catcus géants (plus de 10m de haut) et millénaires...

Ensuite la région du Lipez (au sud du salar) nous a tout simplement fait voyager sur une autre planète... C'est une des régions les plus désertiques du monde, et ça se vérifie au premier coup d'oeil... Des paysages d'une aridité à dessécher un Pays Basque en plein mois de novembre, des couleurs surréalistes qui ont dû inspirer Dalì (une partie du désert porte d'ailleurs son nom),

des lagunes dignes d'êtres voisines d'une usine de produits chimiques et aux couleurs pourtant bien naturelles (dans lesquelles se baignent d'ailleurs des flamands roses!)... bref, une nature extrême (20ºC le jour, -20ºC la nuit... si peu d'écart...) qu'on a encore du mal à digérer...

Juste une touche négative: ce circuit se faisant obligatoirement par une agence (à moins dêtre Rotschild et de payer un guide privé, ce qui n'est pas encore notre cas...), toutes les visites sont minutées (plutôt secondées) et les durées sont largement insuffisantes pour apprécier à fond la splendeur de cette région...
On garde quand même pleins de cartes postales plein la caboche mais avec une furieuse envie de revenir et d'y passer plus de temps...

On est arrivés aujourd'hui à Copacabana (non, pas la plage de Rio) sur les rives du Lac Titicaca, notre dernière escale bolivienne avant de repartir au sud du Pérou.
Merci à tous de nous suivre si assidûment, ça fait trop plaisir de recevoir vos messages, alors ne vous relâchez pas pour la dernière ligne droite!!
Biz à tous.
Les Barbus...
PS: petite info pour Fabrice, j'ai perdu mon portable (fabien) , alors Fab si tu passe par ici pense a me laisser ton numero de portable sur tchaofab@yahoo.fr ou sinon on va vraiment etre dans la galere pour notre trip cotier en septembre ....